Le plus intense souci de Arnold Larkett est cette petite sueur qui lui mouille le corps a chaque fois qu'il doit parler à quelqu'un.
Selon l'intensité de l'intérêt qu'il porte à ce " quelqu'un " la mouillure varie de densité.
Certains soirs, dans les bars, de grosses gouttes dégringolent le long de son dos, derrière ses cuisses, jusqu'au creux de ses genoux. Alors, d'un revers de main,il doit ôter l'humidité qui perle à ses lèvres.
Cette exsudation intempestive bouffite d'angoisses n'a qu'un seul remède.
Ses gants.
Les gants de Arnold Larkett sont en peau. Un cuir noir, d'une finesse extrême,si fin que les brins d'herbe sont perceptibles. Les brins d'herbe et les cheveux soyeux des femmes.
Aussi.
Lorsque Arnold Larkett a ses gants aux mains plus rien n'est impossible et son corps s'assèche. Les angoisses sont taries et la vie commence.
Mais des gants, ça ne se porte pas à longueur de journée.
Il y a donc encore des moments où Arnold Larkett sue. Plus ou moins.
....à suivre...
3 commentaires:
très sympa cette idée, et captivant !
C'est de la cruauté mentale de nous faire ainsi languir. Une vraie torture ... Et je n'aurai pas accès à Internet demain et dimanche .... J'en transpire d'angoisse !!!!
Une bonne journée : je ne me suis pas connectée hier, alors j'en ai 2 ! YOUPIIIII ! :-D
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