lundi 17 juillet 2006

Les vacances!

Nous voilà sur le point de migrer un peu nous aussi..direction la Normandie et nos amis.

J'ai très hâte, je rêve comme toujours de champs, de forêts et d'eau salée...
           
Je vais faire un vrai break archi necessaire.
Le maquillage sur le court-métrage s'est très bien passé mais c'était épuisant comme prévu.
Je suis impatiente de voir le résultat;-)

Nous nous sommes beaucoup occupés de la maison et aussi improbable que cela puisse paraître il fait un temps magnifique ici depuis plus de 3 jours consécutifs! donc nous en profitons (et comment!on est presque bronzés!) et passons notre temps dans le jardin;-)
              


J'ai à peine bricolé ces dernières semaines...nostalgique (on le saura!) du midi, j'ai confectionné un petit sac cigale qui me plaît beaucoup grâce aux tissus de Blackbird design qui attendaient leur heure;-)





... quelques fleurs du jardin pour vous remercier de vos visites:-)








A toutes et tous, passez de bonnes et belles vacances!

           

mardi 4 juillet 2006

Souvenir 1. Temps caché.

                   
Ma chambre est la dernière pièce de l’appartement qui s’étale sur la moitié du 3ème étage de la grande bâtisse provençale.
En partie perchée sur d’énormes rochers, la vieille maison garde le frais en été comme tous les mas du midi savent le faire. Une barre de rochers qui lui donne son nom; le château de la Barre.
Il y a d’antiques moustiquaires aux panneaux de bois coulissants vers le haut, j’attrape le vertige à regarder dehors, je suis bien à 30 mètres du sol, les murs sont énormes, les espaces tarabiscotés, reliquats d’une époque où seules les robes des religieuses bruissaient ici…

J’aime cette maison. Elle a une vie propre, son passé se raconte à chaque pierre qui l’a bâtie, chaque porte branlante ... tous les vieux carreaux reflètent tant d’histoires.
Attenants à ma chambre au sol de tomettes, il y a un petit cabinet de toilette désuet et une porte vers le reste de l’étage.

Du haut de mes 12ans je suis la grande copine de notre propriétaire. Je vais souvent avec elle en balade, elle m’emmène à son travail en centre ville ou au creux des calanques dès la belle saison... et j’ai la permission de lever le loquet privé, de pousser la porte privée et de me réfugier dans la partie privée de notre étage, ce privilège n’appartient qu’à moi.
C’est une autorisation dont je n’abuse pas. Rares sont les fois où je peux échapper à ma mère et goûter cette chance.
Alors, lorsque je soulève la bobinette pour me faufiler dans un autre univers, calme, paisible, calfeutré ... je m’accompagne d’un soupir de soulagement discret.
Aussitôt la porte refermée, il me vient des mines et des grâces d’un autre temps. Du temps de femmes élégantes et corsetées naviguant délicatement parmi les meubles précieux, les belles étoffes, les vieux livres... Toutes sortes de contes sont à faire vivre et je ne m’en prive pas, soliloquant, un antique chapeau de guingois sur mes cheveux courts de préadolescente des eighties !
J’imagine, je revis... je suis enfermée dans un palais et mon bien aimé ne tardera plus. J’ai enfin 20ans mais ma vie est brisée par la jalousie d’une terrible rivale, je suis belle mais une affreuse malédiction pèse sur moi, qui viendra donc m’en délivrer....les scénarios ne varient pas beaucoup plus ... Je vis de pièces en pièces, poursuivie de poussières et de rayons biseautés par les persiennes, épuisant mon goût de la romance au gré de mon imagination si bien servie par ce décor.
Coupée du monde, je ne suis plus d’aucune ère.
J’emprunte un antique châle à peine mité, et d’un pas distingué poursuis mon vagabondage, tenant tête à mon improbable prétendant en déplaçant une belle aiguière ou arguant au milieu d’érudits faisant salon en ma demeure en agitant un éventail délicieusement dentelé...
Je lis déjà trop Stendal en somme !

Quant épuisée de tant de noblesse et lasse de ma grâce affectée, je me jette sur un lit dont le bois si bien ouvragé geint sous l’affront. Un énorme édredon tout plumeux et mœlleux me fait une place et loin de tous, j’embarque pour une autre histoire dans un autre temps.
Les pieds battants l’air les poings sous le menton, à plat ventre comme un oison dans son nid, je pique le nez dans les aventures de Bécassine.
Toute une collection d’ouvrages originaux du début du siècle, en parfait état, à la vieille odeur d’encre, aux pages cousues serrées, aux couvertures cartonnées habillées d’images désuètes sont à moi!
Rien que les dates d’impression me font rêver ....1917...1925... Je les économise, j’aimerais que ma lecture soit sans fin, je m’imprègne de chaque bulle, chaque dialogue. J’y suis !
Madame de Grand’Air, les gaffes pleine de bonne volonté de Bécassine, le Paris de la belle-époque, les vieilles autos, les manières passées et Loulotte, enfant adoptée que j’envie si fort...

« Paaaauuuull !!! » « Tu dors ??? »
Du rez-de-chaussée de l’immense demeure monte la rituelle question quotidienne. D’un grand appel, Madame Meunier questionne son mari dès son retour quelle qu’en soit l’heure.
Le chien aux grandes oreilles ramasses poussière sur les talons, elle grimpe les étages jusqu’à la chambre de Monsieur Meunier. Le vieil homme reste alité la majeure partie du temps, la maladie de Parkinson ne lui laissant que peu de répit.
Ma présence au-dessus se veut rassurante. Du moins c’est mon passe droit, l’alibi donné pas mon amie ayant bien 5 fois mon âge, pour valider cette autorisation que mes parents me refuseraient autrement,.
Pas sûr pourtant que je l’entende ce brave homme tellement les murs sont épais.
J’inclus donc à mes scénettes romancées une majestueuse descente d’escaliers... autrement dit une volée de 20 marches de carreaux d’argile, sur la pointe des pieds, et la main glissant sur la rambarde de bois lisse aussi élégamment que possible, puis un arrêt stratégique me fige à mi-couloir... je n’oserais jamais aller jusqu’à la chambre, le vieux monsieur m’effraie un peu tout de même moi l’innocente demoiselle... je tends l’oreille et guette un éventuel brigand... non un éventuel appel du malade ! Et comme tout reste tranquille, je repars discrètement vers mes appartements poursuivre mes chimères jusqu’à ce que ma mère, mécontente de ce plaisir malgré elle finisse par me rappeler...
Qu’importe... bientôt je recommencerai !
                 

dimanche 2 juillet 2006

"Iduna"

Je suis ravie de lancer la classe permettant de réaliser le petit sac au papillon rose par une journée superbement ensoleillée!







"Iduna" est un petit sac de soirée pretexte à une leçon de points mélant roses en ruban et papillon en stumpwork.
Points de noeud,de poste, de mouche, de tige. Chaînette surjetée.Pose de ruban et de perles.
Initiation à la broderie en relief (stumpwork).Cartonnage.
Niveau débutante. Couture main.
Explications pour le montage.
Livret photos couleur( à la fin de la première session de classe) + classe en ligne 35€
Matériel non fourni.
Liste du matériel et adresses utiles à la commande.
Début de la classe le 30 Juin 2006.
Joignable à tous moment par la suite.
D'autres images dans la galerie
la boutique rubrique cybe classe ou le forum section cyber classe.


Je vous souhaite autant de soleil et de paix qu'ici!